Ici et plus loin

En préambule : qui fait quoi :

Lorsque j'ai démarré en publicité, j'ai eu la chance que ce soit auprès de vrais professionnels, dans de grandes agences et non pas en studio. Je m'explique :

la grande agence peut se permettre d'avoir à sa tête à la fois un directeur commercial (de profil plutôt financier, gestionnaire) et un directeur de création (souvent un concepteur rédacteur, profil lettres-vente). La grande agence peut s'offrir, dans son staff créatif, à la fois un "directeur artistique" (en général un profil d'études lettres et beaux-arts) et un ou des concepteurs-rédacteurs, là où le studio fonctionne souvent avec uniquement des infographistes. Or le couple DA rédacteur est hyper important en matière de création, car il a une solide culture à la fois artistique, psychologique et "langagière", qui lui permet de construire un projet créatif en ayant bien en tête à quel type de personne il s'adresse, et comment il va s'adresser à ces personnes.

Une fois les grandes lignes du projet tracées, DA et rédacteur se tournent vers les infographistes, qui vont réaliser le projet "techniquement" (ce qui ne les empêche bien sûr pas de donner également un avis et des idées complémentaires).

Le studio, lui, n'a pas ces moyens, et ce sont souvent les infographistes qui mènent un projet, du stade de la réflexion au stade de l'exécution. Et selon leur culture publicitaire et artistique, selon leur sens de la psychologie et de la vente, ils pourront faire du bon boulot ou... du nettement moins bon, tant au niveau de la mise en page que des textes (étant donné qu'il n'y a plus le couple DA-rédacteur, pour superviser).

Sur le web comme sur le papier...

Le problème de nombreux infographistes (attention, je ne dis pas de tous) est de vouloir faire "créatif" à tout prix, en oubliant le principe essentiel du document : être lisible par la personne à laquelle il s'adresse. Ainsi, on trouve des communications pour personnes âgées écrites en corps 10 (trop petit), des précisions importantes données en texte blanc sur fond bleu ciel (sûrement plus "créatif" que du texte noir sur fond blanc, certes, mais... illisible, et qui pourra donner la mauvaise impression que c'est fait exprès pour ne pas être lu), un long texte tout en majuscules (épuisant à lire, on n'ira pas jusqu'au bout), etc

A chacun son métier

En voyant tous ces documents "mal ficelés" qui auraient pu avoir beaucoup plus d'impact si de simples règles élémentaires de communication avaient été respectées, je me disais qu'il aurait suffi de sensibiliser les gens à ces règles élémentaires via des exemples précis, et des travaux pratiques, pour obtenir un bon document. Ainsi est née l'idée d'atelier.

Il a fallu attendre que je quitte Paris (et les grandes agences) et que je prenne une nouvelle voie professionnelle pour mettre ce projet en place, sous forme d'interventions dans des structures destinées essentiellement à des personnes montant leur entreprise.

Ma récompense a été de constater qu'après cet atelier, les bons réflexes de communication étaient pris, avec donc a priori à terme, un "savoir-faire" suffisant pour éditer de bons petits matériels de communication. Certains participants, qui avaient déjà fait un document précédemment, ont eu la gentillesse de revenir me dire que le document créé après l'atelier avait eu un rendement nettement supérieur au précédent. Oui, j'étais vraiment récompensée/

Aujourd'hui, je me dis que ce blog est peut-être l'occasion d'aider quelques personnes, de vous aider. Je viens donc donner ici quelques clefs qui seront utiles.